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Au Bonheur d'Écrire
4 décembre 2014

Nouvelle Ère

 

 

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L'heure est grave, la France n'arrive pas à sortir du marasme. Au contraire, elle s'y s'enfonce un peu plus chaque jour. Est-ce à cause de l'incompétence de ses gouvernants où de la conjoncture mondiale? Il y a le chômage de masse, la dette colossale qui ne cesse de s'accroître. Deux bombes à retardement, si l'on ne trouve pas au plus vite le moyen de les désamorcer.

N'étant pas spécialiste moi-même, je suis attentivement les analyses d'experts reconnus dans tous les domaines. Tous nous expliquent les comment et les pourquoi de la crise, mettant en avant les atermoiements du président de la République qui, pendant deux ans, n'a fait que naviguer à vue, et, qui plus est, a perdu la confiance des français. A mon avis, le Président n'est pour rien dans la crise, elle était déjà bien installée quand il a été élu, elle sera encore là quand il ne sera plus aux commandes. La crise n'est pas seulement française, c'est une crise mondiale qui est venue pour durer. 

Cependant, l'opposition n'est même pas en état de gouverner. Elle critique l'action du gouvernement, prévoit un échec cuisant de la présidence de Hollande. C'est de bonne guerre, me direz-vous. Mais on peut se demander où trouverait-elle des ressources pour faire mieux, le cas échéant.

Il nous faudrait de toute évidence l'homme providentiel, comme ceux que l'on trouve aux grands tournants de notre Histoire. Malheureusement, j'ai beau regarder, je ne vois pas d'où il pourrait bien sortir. Même la Providence semble nous avoir abandonnés.

Je finis par me demander si l'Occident n'est pas à la veille d'un virage très douloureux à négocier. Je précise ma pensée. Depuis la fin des Trente Glorieuses, on se plaît à croire que la croissance économique continuera indéfiniment à des taux permettant le plein emploi et le mieux vivre des classes défavorisées. Comment est-ce possible? La croissance, il faudra désormais la partager avec les pays émergeants, et, au sein même de l'Union Européenne, avec les pays qui ont un énorme retard à combler.

D'ailleurs, il me paraît étonnant qu'on laisse les gens croire que la société de consommation, grande promotrice du gaspillage de ressources et de pollution depuis cinquante ans, peut continuer de compromettre impunément l'existence même des générations futures. Les cerveaux éclairés de ce pays savent bien que le système économique actuel est périmé, qu'il est pour beaucoup dans la crise qui perdure au-delà de toutes les prévisions. Seulement, ils n'ont pas de système alternatif à proposer. Voilà le grand problème apparemment insoluble.

D'ailleurs, comment annoncer au pays que nous sommes à la veille d'une nouvelle ère économique, une ère où il faudra sans doute renoncer pour de bon au "toujours plus", où il faudra lutter contre les gaspillages en tout genre et se contenter d'un niveau de vie inférieur à celui dont ont bénéficié nos aînés? Il est très dur de régresser après une évolution qu'on a appelé "miracle" "âge d'or" etc.. Or, la régression a déjà commencé. Il y a de plus en plus de pauvres, tandis que les riches sont chaque jour plus riches. Espérons qu'il ne sera pas besoin d'une troisième guerre mondiale pour qu'un nouveau ordre social et économique voie le jour. 

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  • Cette page sera essentiellement consacrée aux deux romans que je m'apprête à auto-éditer. J'en publierai ici des Extraits. Il n'empêche qu'on y trouvera également des écrits qui vont de la fable aux petites nouvelles en passant par de petits essais.
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